2 août 2016 A quoi tu pêches ?

Ce loisir, pratiqué par maints campeurs et Vouécourtois, peut révéler quelques surprises. Gégé avait décidé d’aller au canal, avec la ferme intention de prendre des vifs, en préparation d’une séance au brochet en Marne. Le chapeau, les cannes, les appâts, le siège, l’épuisette (on ne sait jamais !), du matériel de réparation, une bouteille d’eau, le seau pour garder les vifs et une belle place au contre-halage, tranquille, vers le stationnement des péniches, sur le bief du haut.

 

« J’espère que je ne serai pas embêté par les bateaux ! »

 

Plein d’espoir, Gégé s’installe. Bon ! Faut reconnaître que ça ne mord pas spécialement. Il fait beau, c’est déjà ça. Un peu de vent, plutôt zéphyr que bise. De temps en temps, un promeneur en face sur le halage, on se fait signe.

 

Des touches ? Pas beaucoup, on peut même affirmer que c’est le calme plat. Ah ! Si ! Une belle filée et un gardon se laisse prendre. « Pas capot, l’Gégé ! » Parce les autres campeurs pourraient se moquer. Encore que des bredouilles, on en connaît ! Le temps passe, un deuxième poisson, un troisième.

 

« Mais qu’est-ce que c’est qui arrive vers moi ? Un serpent ! Hou, la la ! Il m’a vu ! Avec ma gaule, je l’ai pris par le milieu et hop, sur la berge ! Comme j’avais un bocal, je l’ai mis dedans ! Didier m’a donné un coup de main, parce que ce monstre n’avait pas du tout envie d’entrer dans ce récipient. »

 

Le maire passait sur le pont et Didier arborait fièrement la prise de Gégé. « C’est une vipère ?

 

- Non, c’est une couleuvre à collier, inoffensive et même utile ! »

 

Didier est allé présenter cette nouvelle pêche aux dames du camping, histoire de les entendre crier. Et la couleuvre a rejoint le milieu qu’elle aime bien, celui de l’eau.

 

Le même jour, un autre Pas-de-Calaisien, Catésien de son état, a failli prendre une tourterelle en lançant sa ligne.

 

Dommage, on aurait pu écrire une nouvelle fable :

 

la Couleuvre et la Tourterelle !

 

 

 

26 août 2016 La miche et le boulot ou …l’affaire du pain

Nous connaissons bien l’image du Français avec sa baguette sous le bras et le camping n’y échappe pas. Jusqu’en 2015, une boulangerie passait chaque matin, avec son camion de tournée, sur le terrain pour approvisionner autant les étrangers que les Français. Mais, la fermeture de cet établissement nous a conduits à modifier cette habitude.

La commande se fait la veille, si possible avant 19 h, auprès de la gérante qui passe un coup de fil. La livraison est faite assez tôt le matin au bureau et la distribution aux clients vers 8 h 30.

Tout paraît simple, sauf quand des erreurs apparaissent. Ainsi, Didier et Dominique se sont vus privés de pain à de nombreuses reprises et pourtant, ils ont donné un coup de main chaque matin. « Une petite, ce matin ?

- Ben, non, il en manque une et c’est encore tombé sur vous ! » Comme par hasard !

D’autres semblent se plaire en position allongée; ce qui se comprend. La gérante attend, attend encore mais Jules, par exemple, ne peut pas émerger avant 8 h 50. il franchit les 70 mètres qui le séparent du bureau et, essoufflé, il recueille sa précieuse baguette pour entamer un petit déjeuner réparateur et mérité.

Un couple langrois, sans doute troublé par le décalage horaire, ne peut sortir de l’auvent que vers 10 h, voire 10 h 30. Le portage a donc lieu à domicile avec un mouvement plus ou moins léger sur la fermeture éclair et le dépôt du pain sur la table.

Et les croissants ! Et les pains au chocolat ! Les gourmands se révèlent à la commande du soir et, au matin, ils sont tout heureux de rejoindre leur caravane ou leur toile, munis de leur précieux chargement.

Jusqu’au jour où, sans que cela soit une question financière, l’épouse signale à son mari que, depuis le début des vacances, il semble que les pantalons serrent un peu plus et que les tee-shirts ont tendance à cintrer l’abdomen. Finis, les croissants délicieux trempés dans un café. « Uniquement le dimanche, maintenant ! - Oui, chérie ! »

Et je ne vous parle pas des brioches dévorées à belles dents et pas seulement le dimanche. Ainsi nos 6 amis d’outre Quiévrain ont souvent déjeuné avec 3 brioches pour 4 personnes !

Deux excuses : le grand air, ça creuse et

tout ce qui croustille excite les papilles, c’est bien connu !

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0